Et si la baisse de la natalité de l’Italie lui permettait de devenir plus résiliente ?

samedi 15 mai 2021, par La rédaction

Une idée communément partagée par tous les journalistes

Il n’a jamais été évoqué par les journalistes que la baisse de la natalité des nations européennes était considérée comme autre chose qu’un déclin et que ce déclin était un signe négatif. C’est une idée communément partagée par tous les journalistes. Et il n’y a pas que les journalistes puisque les économistes et les politiciens sont aussi du même avis. Le dernier exemple en date vient de la chaîne ARTE. Dans le journal du soir du 14/05/2021 la journaliste, Meline Freda [1] évoque ce phénomène comme étant "inquiétant" à 9’10’’ rappelant que les italiennes ont donné naissance à 400 000 enfants en 2020 contre 700 000 en France les deux pays ayant une population comparable. Il n’est malheureusement plus possible de revoir ce journal, car la vidéo est supprimé d’ARTE.TV et même l’adresse internet de la vidéo est désactivée :
https://www.arte.tv/fr/videos/100514-096-A/arte-journal/

C’est quoi le bon taux de natalité ?

C’est souvent un autre discours pour ce qui concerne les pays à forte natalité où cela est perçu comme un danger compromettant leur avenir et peut être par concomitance le nôtre. D’ailleurs, parmi les formules employées on entend souvent celle d’ "explosion démographique". Du coup, c’est quoi le bon taux de natalité ? Et plus subséquemment, c’est quoi le bon niveau de population pour tel ou tel pays ? C’est une question à laquelle les journalistes ne répondent pas et pour cause : qui a la bonne réponse ? Dans les deux cas cette évocation provoque une inquiétude qui revêt un aspect différent selon que le pays abordé est plus ou moins éloigné du nôtre et selon qu’il s’agit de "déclin" ou de "boom" démographique.

Moins de population = plus de résilience

A partir du constat où l’humanité se dirige vers un monde avec un climat de plus en plus catastrophique, avec des baisses des rendements agricoles, une déplétion énergétique et des épisodes pandémiques plus fréquents [2] on doit reconsidérer cette idée qui dit que moins de bébés c’est un problème pour les pays riches. En effet, moins de bébés ça peut être un moindre mal dans un monde où il va falloir faire de plus en plus avec de moins en moins. 1 enfant par famille c’est bien, 2 enfants c’est assez. Jared Diamond va dans le même sens dans son livre "Bouleversements" paru en 2020 [3] où analysant le cas du Japon [4] il considère que c’est une chance pour ce pays que de voir sa population décroître contrairement à ce que pense les dirigeants japonais actuels. En effet, le niveau de ponction des ressources, notamment celles halieutiques, est à un tel niveau pour ce pays qu’il risque de provoquer une concurrence de plus en plus forte avec les autres pays qui en dépendent également et à terme de provoquer la disparition des stocks de poissons. On imagine alors que la situation du Japon empirerait et avec lui un certains nombre d’autres pays. Et après vient la guerre ?
Si le Japon représente un cas d’étude exemplaire en la matière on ne peut s’empêcher de penser que cela vaut aussi pour les autres pays riches. Meline Freda, la résilience des pays face à futur de plus en plus pénible passe par l’option démographique.

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