La France doit faire un Frexit électrique pour éviter l’envolée des prix de l’électricité

lundi 27 septembre 2021, par La rédaction

Adrien Pécout dans un article paru dans le journal Le Monde le 27/09/2021 intitulé "Pourquoi la France subit-elle la hausse des prix de l’électricité ?"
raconte la hausse du prix de l’électricité de ces derniers jours qui s’explique en partie par l’envolée du prix du gaz, énergie très demandée à travers
le monde suite à la reprise économique d’après pandémie.
En fin d’article, il évoque 2 pistes pour éviter que les factures d’électricité ne pèsent trop lourd sur le budget des consommateurs.

  • La première piste, opérante immédiatement, reviendrait à relever le plafond de l’ARENH actuellement de 100 térawattheures à 150 térawattheures que EDF peut vendre à prix fixe (42 euros le mWh) aux fournisseurs d’électricité alternatifs. Au-delà des 100 térawattheures, ces fournisseurs alternatifs d’électricité sont tenus d’acheter le reste au prix fluctuant du marché. Et c’est ce qui se passe aujourd’hui.
  • La seconde piste reviendrait à réduire la part consacrée aux taxes qui représentent un tiers de la facture électrique des consommateurs, les deux autres tiers relevant de la fourniture d’énergie et de son acheminement.
  • La troisième piste, qui n’est pas évoqué par le journaliste, serait que la France sorte du marché de l’électricité européen. C’est à dire qu’elle fasse un Frexit électrique pour qu’elle revienne à une situation moins chaotique d’avant libéralisation de ce marché. Ainsi, les prix de vente ou d’achat de l’électricité seraient définis à l’avance sur contrat avec les pays voisins de la France et les factures d’électricité ne subiraient plus des turbulences conjoncturelles de la demande mondiale. Turbulences conjoncturelles qui à force de se répéter pourraient devenir structurelles. En outre, la France n’aurait pas à subir et à payer les politiques énergétiques des autres pays européens et en particulier de l’Allemagne qui a dépensé 300 milliards dans une transition énergétique qui est un gouffre financier et qui ne transite que vers un mix électrique dont les émissions de CO2 ne se sont pas notablement réduites. En effet, pour compenser l’intermittence de production des éoliennes et panneaux photovoltaïques, l’Allemagne a recours aux centrales à charbon et à gaz. Et c’est là que le bat blesse, car le méthane est actuellement, et sans doute pour longtemps, sujet à une envolée des prix. Et il n’y a pas que l’Allemagne qui soit dans cette configuration, l’Espagne se retrouve également prise dans la contrainte économique de la cherté du gaz fossile. En outre, ce Frexit électrique doit se doubler d’une renationalisation et d’un retour au monopole d’EDF sur toute la filière de production et de distribution de l’électricité. Cette intégration permettrait une meilleure coordination des processus ainsi qu’une réduction de l’administration des procédures.

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